Il est important de noter que la pépinière Orléanaise trouva sa réputation dès le 18e siècle, puisqu'en 1750 les pépiniéristes jardiniers cultivaient plus de 30 000 arbres fruitiers, expédiés dans toute la France. L'horticulture continuait son développement et afin de bien faire reconnaître les professionnels de l'horticulture, ils devaient appartenir à une Corporation, comme il en existait pour les vinaigriers et les buffetiers (les restaurateurs aujourd'hui) à Orléans. Une Confrérie de jardiniers vu le jour dès le début du 18e siècle, aujourd'hui la Corporation de St-Fiacre L'horticulture Orléanaise a connu son véritable essor au cours du 19e siècle. L'inauguration de la ligne de chemin de fer Paris-Orléans en 1843, puis vers Toulouse par la suite accentua le développement de l'horticulture. En 1850 on comptait une surface de plus de 100 hectares de pépinières à Orléans. Le 19e siècle fut marqué par une importante reconversion due notamment à l'invasion du Phylloxera. Elle fut d'ailleurs importante pour certains pépiniéristes qui se sont reconvertis dans le greffage de vigne. En 1902, les 600 000 greffes annuelles étaient d'actualité. Dans le même temps, et grâce à l'exposition universelle, des millions de jeunes plants d'arbres fruitiers sauvageons, produits à Orléans, ont permis de reconstituer le verger américain. La plus grande pépinière Orléanaise à l'aube de la première guerre, fut Barbier, qui employait plus de 300 ouvriers et qui commerçait dans le monde entier.
Pépinières Barbier | La crise de 1929 provoqua l'arrêt des exploitations, qui fut suivie par la seconde guerre mondiale. Il a fallu attendre 1950 pour voir repartir l'Horticulture Orléanaise qui fut complétée par les plantes en pot, les plantes vertes, les fleurs coupées ou l'apogée fut dans les années 1970-75. Orléans était devenu capitale de l'horticulture, car celle-ci s'était développée dans toute sa périphérie, donnant l'impression d'un immense jardin fleuri de plus de 800 hectares. Les années 1960 commencèrent à décimer les entreprises, notamment avec le tracé de la voie nouvelle qui avait complètement coupé le quartier St Marceau en deux, handicapant les professionnels de l'horticulture, qui virent un blocage pour leur développement. Il faut donc prévoir de tout réorganiser pour se développer, pour continuer à produire avec de nouvelles méthodes, dans des espaces plus vastes et mieux adaptés aux nouveaux modes d'exploitation. Ce fut Melleray à St Denis-en-Val en 1961 avec 250 ha, puis le Domaine de Cornay à St Cyr-en-Val en 1964, les grands marais à Sandillon en 1965. Ce fut aussi en 1975 près de la centrale à Dampierre en Burly. Il faut aussi noter que la crise due au pétrole de 1970, a conduit à faire disparaître bon nombres d'exploitations. Aujourd'hui, la très grande majorité des exploitations s'est délocalisée sur la périphérie de la ville, notamment St Cyr-en-Val et St Denis-en-Val, qui pour une commune a certainement la plus grande concentration d'exploitation horticoles sur son territoire. |