Quel voyage dans le temps pour retrouver la trace de Saint Fiacre !
Il nous faudrait, en effet, remonter 1300 années en arrière pour rencontrer, un jour du septième siècle, sur une plage de la Manche ou de la Mer du Nord, descendant d’une embarcation, un homme nommé Saint-Fiacre. | | On ne sait trop s’il venait d’Ecosse où il était fils de Roi, ou d’Irlande où il était moine. Venu chez nous avec sa sœur, il avait à cœur de créer un ermitage dans le diocèse de Meaux. L’Evêque Saint-Faron, suivant une coutume de l’époque, lui dit qu’il lui accorderait toute la terre qu’il pourrait bêcher en une nuit ! Fiacre prit aussitôt sa bêche et obtint ainsi un terrain suffisamment vaste pour y créer, comme la légende le veut, un jardin merveilleux où croissaient sans peine, sur une terre bien bêchée, légumes, fleurs, fruits, arbustes ornementaux suscitant l’admiration des jardiniers, maraîchers, maraîchers préoliers (paysagistes décorateurs), bouquetiers et même « potiers de terre ». | Sa bêche devint un véritable symbole et ce jusqu’à nos jours, où elle est toujours considérée comme le meilleur et le plus important des outils.
C’est vers 670, un 30 Août, que s’éteignit Saint Fiacre. Son souvenir se perpétua au Moyen-Age où les jardiniers quatre-branches fêtaient pieusement l’anniversaire de sa mort. Il fut associé de tous temps à l’organisation de la profession horticole. Saint-Fiacre a été fort célèbre. Christine de Lorraine avait porté son culte à Florence. Anne d’Autriche vint plusieurs fois en pèlerinage à son tombeau. Elle lui attribua à son intercession la naissance désirée de Louis XIV et envoya toucher à ses reliques les langes bénis qu’avait envoyés Urbain VIII. Louis XIV y vint aussi. | |
Aujourd’hui à Orléans, la Corporation de Saint-Fiacre perpétue le souvenir de leur Saint Patron, par les cérémonies célébrées en l’Eglise Saint Marceau, haut-lieu du « jardinage », en notre bonne ville d’Orléans.
|